Je me dresse désormais, je grignotte et me débats du fond de leurs entrailles, j'arrache la chair, je bois le sang de leur peur et dissèque la tumeur de noire de leur vicissitude pour en laisser s'échapper la bile et la noirceur de leur fourberie. De piégée, je passe à piégeuse, je rampe dans les circonvolutions intestines et suis désormais cause de leur douleur, figeant sur leurs visages trompeurs, d'une beauté trop amère, le masque d'un mal véritable et vengeur. J'arrache, et pétris dans mes mains le cancer qu'elles auraient voulu me voir ingérer.
Je suis l'espoir dont elles n'ont jamais voulu et m'érige, grandis, nourrie de leur carne et chaude de leur sang. Je rayonne, réchauffe et passe encore timidement les mains hors de leur matrice pervertie. J'attends encore que l'on m'attrape mais persévèrerai dans ma voie, renaîtrai seule en attendant que l'on m'aide.
Humeur: belliqueuse
Bande son: Björk, Medullà (cf. radio, Where is the line)