Chris Cunningham - Monkey Drummer
Vidéo envoyée par isivideoblog
J'avais un peu peur d'aller voir un film français, d'un jeune réalisateur en vogue, sur Edith Piaf. Ô grandiose culture française! Comme nous aimons nous mirer en Toi! A voir les photos, j'étais intriguée, mais j'avais des haut-le-coeur en me rendant compte que ça m'évoquait un peu la guimauve sur fond d'accordéon et de carte postale parisiennne qu'était Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. Aimant pourtant beaucoup Marion Cotillard, et curieuse de voir comme elle se serait débrouillée, je me suis décidée à y aller. Chouette!, se disait la mégère en moi, je vais pouvoir encore m'énerver contre les louanges automatiquement distribuées aux actrices qui s'affublent de fausses dents, ou d'un faux nez (non Nicole, ne te vexe pas de la sorte voyons!).
assez souvent dans le courant du film pour ne pas se mettre à avoir peur à force de croire voir la véritable Piaf jouer son rôle à l'écran. On ne reconnaît rien de l'actrice. Sous le maquillage, il reste des bouts d'elle, mais à l'intérieur, plus rien, tout est devenu Edith Piaf. Sa voix, ses yeux, des éléments qu'on pouvait croire impossible à transformer, elle les a amenés le plus près possible de ceux de son modèle. La démarche, l'attitude d'une vieille malade, les mains déformées par l'arthrite, rien ne lui a été impossible à recréer. Quand elle chante, c'est Edith que l'on entend, mais le regard, et le jeu de scène sont imités à la perfection. Pour la première fois, j'ai réellement eu la sensation de voir une actrice se faire oublier pour laisser la place à la femme qu'elle incarne. Et c'est une telle preuve de respect qu'on en a encore les larmes aux yeux!
Inland Empire est mon petit évènement personnel. Depuis six ans que David Lynch nous couvait quelque chose, le voilà qui accouche d'un nouveau machin bizarre à consommer avec plus ou moins de modération. Le truc, c'est que moi j'adore faire des overdoses de ces gourmandises là. J'avais cependant un peu peur d'être déçue après avoir entendu certains dire que ce dernier film était une bouillie inassimilable pour l'esprit, suite sans logique de scènes plurivoques. Je m'attendais à manger du David Lynch en crise de mysticisme et de philosophie de l'absurde caricaturale, sur le bord du précipice desquels il aime parfois se promener dangereusement.
Voilà! Un homme! C'est bien une des premières fois que ça m'arrive. Voire LA première fois. Je prends mon crayon, et je dessine un homme. Evidemment, Cillian Murphy a un physique très fin, presque féminin... Mais tout de même! C'est un homme! (et quel homme! *bruyant et fracassant évanouissement*)