vendredi, avril 27, 2007
mercredi, avril 25, 2007
Quelle est la différence entre un chien...
lundi, avril 23, 2007
dimanche, avril 15, 2007
Instinct maternel
Il est des auteurs qui ont leur univers particulier et bien qu'aujourd'hui on clame corps et âme que ces écrivains dissidents que la critique a daigné éclairer ont le leur, je ne pense pas qu'ils développent un univers autre que la face noire d'une société que l'on veut nous imposer comme décadente (elle l'est sans doute d'un certain point de vue, mais à chacun d'y donner l'importance qu'il veut).
Depuis Boris Vian, je n'ai pas dû lire ce qu'il fallait en littérature française, mais je n'ai pas l'impression de m'être plongée dans un univers propre à UN auteur. Le sien est illustré de plusieurs livres, tous plus attachants les uns que les autres et il est difficile de parler de celui que l'on a adoré par dessus tout sans se sentir obligé de parler de ce petit monde comme en guise d'avertissement.
Cet homme s'amuse. Non pas qu'il soit un maître de l'entourloupe jusqu'à se moquer du pauvre lecteur qui tente de pénétrer son univers, mais il aime nous destabiliser avec force d'invraisemblances, en bon saltimbanque jonglant avec les mots. Très habile, il semble nous guider petit à petit vers une planète singeant la nôtre, plus proche de l'univers parallèle que du dépaysement total. Jusqu'à ce que nous nous rendions compte de nous trouver dans un monde vu à travers un filtre à faux-semblants où toute l'ironie des relations et du comportement humain se voit démasquée. Car si toutes ses histoires commencent teintées de légèreté, on se trouve vite confrontés à ses disfonctionnements et ses paradoxes. Ce qui crée cette tristesse mélancolique que l'on éprouve au fil du texte, c'est que Vian peint le portrait des personnages les plus tourmentés et traite des situations les plus ambigues et délicates avec des mots colorés, sucrés et légers et des images parfois aussi douces et poétiques que des dessins d'enfants. Je pourrais oser le parallèle avec le monde de Tim Burton, mais ce serait encore trop imparfait, trop biaisé. Si l'on est au début surpris et perdu au milieu de situations insolites, c'est que la qualité première de Vian est de prendre les expressions au pied de la lettre. Mais c'est naturellement que l'on glisse au centre faussement chaud de cet univers trop boiteux pour être aussi joli qu'il nous apparaît au début.
Jacquemort arrive dans un village qui n'a finalement de surprenant que sa foire aux vieux et son batelier étrange, chargé de s'occuper des détritus de la rivière, dernier rang de l'échelle sociale de cette communauté très conservatrice. Il rencontre alors Angel et Clémentine qui viennent d'avoir trois enfants, tous arrivés le même jour. Ainsi commence le conte triste d'une mère possessive et presque animale et d'un homme qui se verra rejeté d'une société pour laquelle il n'a trop de pitié. Le récit est un prétexte idéal pour l'auteur afin d'y exposer sa vision de ce que beaucoup définissent "instinct maternel" plus destructeur que protecteur. L'instinct finalement animal qui donne aux hommes et femmes de cette histoire un comportement animal. Car cette société villageoise dans laquelle ils évoluent nous apparaît plus comme une meute qu'une communauté bien établie.
Après avoir eu ses enfants, Clémentine se détache totalement d'Angel qui finalement n'est pour elle que le géniteur de ses petits qu'elle couve et pour qui elle se sacrifie. Parallèlement à ça, au village, les plus forts dévorent les plus faibles et les meutes s'affrontent.
L'Arrache-Coeur est sans doute à prendre comme une fable sur le comportement humain qui, bien qu'il aie des prétentions à l'évolution et une éthique respectée, n'est qu'un amas d'instincts refoulés. Et cette leçon nous est donnée avec tant de tact et d'objectivité que lorsque l'on referme ce livre, on y pense encore longtemps, assez pour voir notre vie quotidienne différemment...
Boris VIAN, L'Arrache-coeur
Depuis Boris Vian, je n'ai pas dû lire ce qu'il fallait en littérature française, mais je n'ai pas l'impression de m'être plongée dans un univers propre à UN auteur. Le sien est illustré de plusieurs livres, tous plus attachants les uns que les autres et il est difficile de parler de celui que l'on a adoré par dessus tout sans se sentir obligé de parler de ce petit monde comme en guise d'avertissement.
Cet homme s'amuse. Non pas qu'il soit un maître de l'entourloupe jusqu'à se moquer du pauvre lecteur qui tente de pénétrer son univers, mais il aime nous destabiliser avec force d'invraisemblances, en bon saltimbanque jonglant avec les mots. Très habile, il semble nous guider petit à petit vers une planète singeant la nôtre, plus proche de l'univers parallèle que du dépaysement total. Jusqu'à ce que nous nous rendions compte de nous trouver dans un monde vu à travers un filtre à faux-semblants où toute l'ironie des relations et du comportement humain se voit démasquée. Car si toutes ses histoires commencent teintées de légèreté, on se trouve vite confrontés à ses disfonctionnements et ses paradoxes. Ce qui crée cette tristesse mélancolique que l'on éprouve au fil du texte, c'est que Vian peint le portrait des personnages les plus tourmentés et traite des situations les plus ambigues et délicates avec des mots colorés, sucrés et légers et des images parfois aussi douces et poétiques que des dessins d'enfants. Je pourrais oser le parallèle avec le monde de Tim Burton, mais ce serait encore trop imparfait, trop biaisé. Si l'on est au début surpris et perdu au milieu de situations insolites, c'est que la qualité première de Vian est de prendre les expressions au pied de la lettre. Mais c'est naturellement que l'on glisse au centre faussement chaud de cet univers trop boiteux pour être aussi joli qu'il nous apparaît au début.
Jacquemort arrive dans un village qui n'a finalement de surprenant que sa foire aux vieux et son batelier étrange, chargé de s'occuper des détritus de la rivière, dernier rang de l'échelle sociale de cette communauté très conservatrice. Il rencontre alors Angel et Clémentine qui viennent d'avoir trois enfants, tous arrivés le même jour. Ainsi commence le conte triste d'une mère possessive et presque animale et d'un homme qui se verra rejeté d'une société pour laquelle il n'a trop de pitié. Le récit est un prétexte idéal pour l'auteur afin d'y exposer sa vision de ce que beaucoup définissent "instinct maternel" plus destructeur que protecteur. L'instinct finalement animal qui donne aux hommes et femmes de cette histoire un comportement animal. Car cette société villageoise dans laquelle ils évoluent nous apparaît plus comme une meute qu'une communauté bien établie.
Après avoir eu ses enfants, Clémentine se détache totalement d'Angel qui finalement n'est pour elle que le géniteur de ses petits qu'elle couve et pour qui elle se sacrifie. Parallèlement à ça, au village, les plus forts dévorent les plus faibles et les meutes s'affrontent.
L'Arrache-Coeur est sans doute à prendre comme une fable sur le comportement humain qui, bien qu'il aie des prétentions à l'évolution et une éthique respectée, n'est qu'un amas d'instincts refoulés. Et cette leçon nous est donnée avec tant de tact et d'objectivité que lorsque l'on referme ce livre, on y pense encore longtemps, assez pour voir notre vie quotidienne différemment...
Boris VIAN, L'Arrache-coeur
mercredi, avril 11, 2007
Sur incitation...
... je décide donc de prouver que je sais écrire aussi! sur des films que je n'ai pas, mais alors pas DU TOUT aimé! ^^
Lorsque l'on a innocemment loué "The Patriot", l'autre soir, dans l'expectative de ne pas trop réfléchir devant un film d'action, on s'attendait effectivement à une application directe de tous les poncifs traditionnels du genre: les discours ultra-chauvino-bon-sentimento-patriotiques, agrémentés de la trompette habituelle de John Williams (oui c'est juste avant la déferlante symphonique); le père veuf, gentil et bon, qui élève ses enfants chéris amour-adorés à lui dans tout ce qu'il y a de bien et qui soit mentionné dans la bible; le pacifiste qui par vengeance se rebellera; les fils exaltés qui à peine la couche enlevée veulent déjà partir guerroyer. Je vous parle bien évidemment des plus lourds de tous ces dogmes, mais ici Roland Emmerich (dont on se rappelle avec douleur Independance Day) touchant à l'histoire américaine, se sent obligé de parfaire cette niaiserie "mélohéroïque" jusque dans les plus petits détails. Inutile de dire que le scénario est cousu de fil argenté, doré? phosphorescent?? Et je ne veux pas entendre d'arguments qui essaient d'avancer qu'il est normal de connaître le scénario lorsque l'on parle d'Histoire! Il faut prendre en compte le fait qu'une histoire racontée sur fond d'Histoire a pour but de nous faire avaler la pillule plus facilement, pas de nous la faire régurgiter...
On l'aura compris, "The Patriot" n'était pas destiné à la base à être un bon film, les américains eux-mêmes l'ont reconnu. Mais ce qui est paradoxalement aussi intéressant que révoltant, est cette petite tendance que ces chers patriotes ont à faire combattre leurs jeunes enfants, souvent pas âgés de plus de 10 ans. C'est ainsi que ce cher Mel confie fièrement des fusils et de la poudre à ses petits mâles les plus jeunes pour combattre et surtout tuer "les vilains anglais". De plus lorsque ceux-ci ont des remords, Papa Patriote leur rappelle que ce n'était pas bien grave, ils n'étaient que des anglais! Et durant tout le film, les enfants combattent pour le pays, tuent pour le pays. Et pas de censure? Alors que les américains les premiers sont prêts à amputer un film d'une scène où l'on verrait un enfant ne serait-ce que tenir une arme? Bien sûr que non! C'est pour l'Amerique...
En définitive, j'ai trouvé ce film beaucoup trop cliché d'une part, et beaucoup trop osé de l'autre, et je pense ainsi que si Roland Emmerich n'avait pas pris les directives dans ce sens mais à leur inverse, son Patriote aurait été déjà plus digne d'intérêt.
Lorsque l'on a innocemment loué "The Patriot", l'autre soir, dans l'expectative de ne pas trop réfléchir devant un film d'action, on s'attendait effectivement à une application directe de tous les poncifs traditionnels du genre: les discours ultra-chauvino-bon-sentimento-patriotiques, agrémentés de la trompette habituelle de John Williams (oui c'est juste avant la déferlante symphonique); le père veuf, gentil et bon, qui élève ses enfants chéris amour-adorés à lui dans tout ce qu'il y a de bien et qui soit mentionné dans la bible; le pacifiste qui par vengeance se rebellera; les fils exaltés qui à peine la couche enlevée veulent déjà partir guerroyer. Je vous parle bien évidemment des plus lourds de tous ces dogmes, mais ici Roland Emmerich (dont on se rappelle avec douleur Independance Day) touchant à l'histoire américaine, se sent obligé de parfaire cette niaiserie "mélohéroïque" jusque dans les plus petits détails. Inutile de dire que le scénario est cousu de fil argenté, doré? phosphorescent?? Et je ne veux pas entendre d'arguments qui essaient d'avancer qu'il est normal de connaître le scénario lorsque l'on parle d'Histoire! Il faut prendre en compte le fait qu'une histoire racontée sur fond d'Histoire a pour but de nous faire avaler la pillule plus facilement, pas de nous la faire régurgiter...
On l'aura compris, "The Patriot" n'était pas destiné à la base à être un bon film, les américains eux-mêmes l'ont reconnu. Mais ce qui est paradoxalement aussi intéressant que révoltant, est cette petite tendance que ces chers patriotes ont à faire combattre leurs jeunes enfants, souvent pas âgés de plus de 10 ans. C'est ainsi que ce cher Mel confie fièrement des fusils et de la poudre à ses petits mâles les plus jeunes pour combattre et surtout tuer "les vilains anglais". De plus lorsque ceux-ci ont des remords, Papa Patriote leur rappelle que ce n'était pas bien grave, ils n'étaient que des anglais! Et durant tout le film, les enfants combattent pour le pays, tuent pour le pays. Et pas de censure? Alors que les américains les premiers sont prêts à amputer un film d'une scène où l'on verrait un enfant ne serait-ce que tenir une arme? Bien sûr que non! C'est pour l'Amerique...
En définitive, j'ai trouvé ce film beaucoup trop cliché d'une part, et beaucoup trop osé de l'autre, et je pense ainsi que si Roland Emmerich n'avait pas pris les directives dans ce sens mais à leur inverse, son Patriote aurait été déjà plus digne d'intérêt.
mardi, avril 10, 2007
The Million Dollar Hotel
Le film commence sur une chanson inhabituelle de U2 (excellente BO, Bono illustre parfaitement l'histoire qu'il a écrite), un calme tour d'horizon d'un toit orné d'une enseigne kitsch qui s'allume, pendant près de quatre minutes, et l'on se dit que l'on va passer un bon moment. Nous sommes après bercés par une voix calme, celle de Jeremy Davies, alors que son propriétaire chute vers le sol, et là commence un voyage satirique et tendre à la fois au pays des idiots.
L'histoire est plus un prétexte à un panorama social qu'à une introspection à travers l'univers d'un réalisateur, ou encore qu'à une quelconque réflexion métaphysique. Il ne faut évidemment pas chercher à obtenir par le biais de ce film une réponse à nos questions existentielles, il ne faut pas non plus en attendre une réflexion intense, avec problématique et illustration à l'appui. Il faut simplement se laisser porter par la caméra de Wim Wenders et s'amuser d'un monde peuplé d'hadicapés sociaux pourrait-on dire, de paralysés sentimentaux, d' hystériques, de réincarnations de John Lennon, de psychopathes, et parmi eux Tom Tom, débile mental et gentil garçon amoureux d'Eloïse, niant elle même son existence et vivant par procuration dans les livres. Prétexte à l'exploration de ce monde, la mort d'un habitant du Million Dollar Hotel, qui amènera l'agent Skinner à la recherche du coupable et plus particulièrement le trouble parmi tous ces gens.
Cette intrigue n'est pas, comme nous le fait faussement croire une bande annonce ratée, l'élément central de ce film, bien qu'elle soit le principal déclencheur de l'agitation qui nous y est dépeinte. Non, Wim Wender, visiblement très attaché à ses personnages, nous transporte au coeur de l'histoire d'amour qui nait entre Eloïse et Tom Tom, sans mièvrerie, mais avec une tendresse qui nous touche et qui, par le biais de la déficience mentale de ces deux là, nous ramène un peu aux gentilles histoires d'amour des enfants.
Les interprètes sont excellents. Milla Jovovich la première avec ses mimiques un peu animales qu'on lui connaît depuis le Cinquième Elément, et Jeremy Davies avec sa bouille d'enfant, ses jeux bêtes et méchants et son regard adorable. Quant à Mel Gibson, il se moque ouvertement de l'image habituelle qu'il a l'habitude de donner dans la plupart de ses films, à savoir le policier ultra-performant et séducteur, qui se transforme ici en macho malformé et ainsi médicalement hyper-équipé, qui lui donne presque l'air de venir du futur...
Ce film n'est évidemment pas celui qui marquera le plus du point de vue du scénario (bien que pour un premier scénario, Bono nous surprenne) ou de la mise en scène, mais on plonge littéralement dans l'atmosphère de ce Million Dollar Hotel et on se surprend très vite à s' attacher à ses personnages.
L'histoire est plus un prétexte à un panorama social qu'à une introspection à travers l'univers d'un réalisateur, ou encore qu'à une quelconque réflexion métaphysique. Il ne faut évidemment pas chercher à obtenir par le biais de ce film une réponse à nos questions existentielles, il ne faut pas non plus en attendre une réflexion intense, avec problématique et illustration à l'appui. Il faut simplement se laisser porter par la caméra de Wim Wenders et s'amuser d'un monde peuplé d'hadicapés sociaux pourrait-on dire, de paralysés sentimentaux, d' hystériques, de réincarnations de John Lennon, de psychopathes, et parmi eux Tom Tom, débile mental et gentil garçon amoureux d'Eloïse, niant elle même son existence et vivant par procuration dans les livres. Prétexte à l'exploration de ce monde, la mort d'un habitant du Million Dollar Hotel, qui amènera l'agent Skinner à la recherche du coupable et plus particulièrement le trouble parmi tous ces gens.
Cette intrigue n'est pas, comme nous le fait faussement croire une bande annonce ratée, l'élément central de ce film, bien qu'elle soit le principal déclencheur de l'agitation qui nous y est dépeinte. Non, Wim Wender, visiblement très attaché à ses personnages, nous transporte au coeur de l'histoire d'amour qui nait entre Eloïse et Tom Tom, sans mièvrerie, mais avec une tendresse qui nous touche et qui, par le biais de la déficience mentale de ces deux là, nous ramène un peu aux gentilles histoires d'amour des enfants.
Les interprètes sont excellents. Milla Jovovich la première avec ses mimiques un peu animales qu'on lui connaît depuis le Cinquième Elément, et Jeremy Davies avec sa bouille d'enfant, ses jeux bêtes et méchants et son regard adorable. Quant à Mel Gibson, il se moque ouvertement de l'image habituelle qu'il a l'habitude de donner dans la plupart de ses films, à savoir le policier ultra-performant et séducteur, qui se transforme ici en macho malformé et ainsi médicalement hyper-équipé, qui lui donne presque l'air de venir du futur...
Ce film n'est évidemment pas celui qui marquera le plus du point de vue du scénario (bien que pour un premier scénario, Bono nous surprenne) ou de la mise en scène, mais on plonge littéralement dans l'atmosphère de ce Million Dollar Hotel et on se surprend très vite à s' attacher à ses personnages.
dimanche, avril 08, 2007
Tideland
Il était une fois un réalisateur nommé Albert Dupontel. Enthousiaste à propos du dernier film de son copain Terry Gilliam, il avait laissé un article dithyrambique sur son blog à son propos, ce qui ne manqua pas de m'intéresser dans la mesure où Las Vegas Parano fait partie de mon panthéon et où je fais toujours confiance à l'avis de l'artiste. Je décidai donc de faire l'acquisition du film, espérant que ma réaction ne soit pas la tiède attention qu'avait suscité en moi Les frères Grimm (même si Monica Bellucci est à elle toute seule ce qui gâche le film).
C'est alors que j'ai eu le plaisir de découvrir que Terry Gilliam avait eu la bonne idée, guidé par la trame scénaristique que consituait le roman de Mitch Cullin, de reprendre le principe du conte fantastique pour nous dépeindre l'histoire de Jeliza Rose. Cette petite Cendrillon qui prépare les fix de son papa, masse les jambes de sa maman qui ne rate pas une occasion de lui hurler dessus dès qu'elle essaie de lui piquer un carré de ses tablettes de chocolat. Son chevalier servant de papa lui promet de l'emmener au Jutland d'ici peu, et ceci suffit à faire rêver notre brave gamine. Toute cette petite famille vit heureuse jusqu'à la mort théâtrale de la vilaine maman junkie et c'est alors le départ pour un endroit paumé mais idéal pour une enfant plein d'imagination.
Il est tout à fait compréhensible qu'un artiste comme Albert Dupontel ait aimé ce film: c'est extrêmement bien filmé, excellemment joué, mais aussi cynique, acide, et malsain. Là où Tideland résume bien l'oeuvre de Terry Gilliam, c'est qu'on y retrouve la galerie de personnages tous plus étranges les uns que les autres, parfois bourrés de tics, parfois caricaturaux, mais toujours fascinants. A cela s'ajoute l'ambiance des conte de fées: pas ceux auxquels s'intéresse Disney, mais ceux dans lesquels se côtoient l'horreur et le merveilleux (un peu ceux des Frères Grimm?), aventure extraordinaire d'une petite fille perdue dans un monde sans repères. La preuve en est l'explicite et constante citation d'Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll. A travers l'humour grinçant, le caustique associé au merveilleux et à la légèreté du point de vue d'une enfant, Terry Gilliam nous montre des scènes d'une incongruité et d'une audace à peine dissimulées. Au point peut-être d'en choquer certains.
Quelques personnes ont été déçues par Tideland, dit-on, peut-être ont-elles été frappées de voir le portrait d'une enfant confrontée à des choses aussi crues que la drogue, la mort... Mais les choses semblent tant glisser sur elle, son imagination et sa joie de vivre l'aidant à tirer parti et repousser l'horreur de sa situation qu'elle semble promise à une vie de bonheur éternel. Et rien que pour cette leçon d'optimisme, on a envie de remercier notre Terry Gilliam d'avoir su si bien mettre toutes les meilleures facettes de son oeuvre et de sa personnalité dans ce magnifique film!
C'est alors que j'ai eu le plaisir de découvrir que Terry Gilliam avait eu la bonne idée, guidé par la trame scénaristique que consituait le roman de Mitch Cullin, de reprendre le principe du conte fantastique pour nous dépeindre l'histoire de Jeliza Rose. Cette petite Cendrillon qui prépare les fix de son papa, masse les jambes de sa maman qui ne rate pas une occasion de lui hurler dessus dès qu'elle essaie de lui piquer un carré de ses tablettes de chocolat. Son chevalier servant de papa lui promet de l'emmener au Jutland d'ici peu, et ceci suffit à faire rêver notre brave gamine. Toute cette petite famille vit heureuse jusqu'à la mort théâtrale de la vilaine maman junkie et c'est alors le départ pour un endroit paumé mais idéal pour une enfant plein d'imagination.
Il est tout à fait compréhensible qu'un artiste comme Albert Dupontel ait aimé ce film: c'est extrêmement bien filmé, excellemment joué, mais aussi cynique, acide, et malsain. Là où Tideland résume bien l'oeuvre de Terry Gilliam, c'est qu'on y retrouve la galerie de personnages tous plus étranges les uns que les autres, parfois bourrés de tics, parfois caricaturaux, mais toujours fascinants. A cela s'ajoute l'ambiance des conte de fées: pas ceux auxquels s'intéresse Disney, mais ceux dans lesquels se côtoient l'horreur et le merveilleux (un peu ceux des Frères Grimm?), aventure extraordinaire d'une petite fille perdue dans un monde sans repères. La preuve en est l'explicite et constante citation d'Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll. A travers l'humour grinçant, le caustique associé au merveilleux et à la légèreté du point de vue d'une enfant, Terry Gilliam nous montre des scènes d'une incongruité et d'une audace à peine dissimulées. Au point peut-être d'en choquer certains.
Quelques personnes ont été déçues par Tideland, dit-on, peut-être ont-elles été frappées de voir le portrait d'une enfant confrontée à des choses aussi crues que la drogue, la mort... Mais les choses semblent tant glisser sur elle, son imagination et sa joie de vivre l'aidant à tirer parti et repousser l'horreur de sa situation qu'elle semble promise à une vie de bonheur éternel. Et rien que pour cette leçon d'optimisme, on a envie de remercier notre Terry Gilliam d'avoir su si bien mettre toutes les meilleures facettes de son oeuvre et de sa personnalité dans ce magnifique film!
mercredi, avril 04, 2007
Radio, man! Radio!
Aux éditions J'emmerde le monde, publication de ma nouvelle radio! Veuillez, s'il vous plaît, applaudir comme il se doit David Bowie, Mogwai, Nine Inch Nails, Nirvana, Sonic Youth, Squarepusher, Stupeflip et The Beastie Boys!
Merci pour eux.
Humeur: *gna gna gna gna grmf*
Bande son: tout ça tout ça
Merci pour eux.
Humeur: *gna gna gna gna grmf*
Bande son: tout ça tout ça
lundi, avril 02, 2007
Désorientation...
A 27 ans, beaucoup sont mariés, ont des enfants et une vie professionnelle qui commence à être stable. Moi, depuis que j'ai 20 ans, je regarde mes amis se paumer, essayer de se faire une place et de se trouver un travail qui colle avec leurs intérêts. Je regarde ma meilleure amie essayer de savoir ce qu'elle va bien pouvoir faire avec un Master de Lettres Modernes.
On en est rendues au même point : on mène plusieurs concours de front. Celui de bibliothécaire, le CAPES de documentation, le concours d'assistant des bibliothèques, voire celui de magasinier. Au bout d'un certain temps, on aura sans doute quelque chose, mais en attendant, il faut faire face à l'incertitude de notre vie future, ce qui n'est pas toujours facile. Me voilà donc résolue à faire une pause dans le CAPES de lettres pour passer celui de Documentation, en essayant de caser celui de bibliothécaire dans le courant du mois de novembre.
Je me persuade que j'ai des dons, je voudrais juste pouvoir les exploiter. La seule chose dont je sois sûre? Je veux être entourée de livres toute ma vie. Enfin... Du moment que je ne finis pas à faire des sandwiches tous les midis, je crois que je pourrai m'estimer heureuse... Vous excuserez donc le peu d'activité créative ces derniers temps, le bombardement de vidéos est là pour dissimuler un pauvre moral en pleine maintenance. Ca devrait aller mieux d'ici peu...
Humeur: noire
Bande son: Air (ça fait aller mieux)
On en est rendues au même point : on mène plusieurs concours de front. Celui de bibliothécaire, le CAPES de documentation, le concours d'assistant des bibliothèques, voire celui de magasinier. Au bout d'un certain temps, on aura sans doute quelque chose, mais en attendant, il faut faire face à l'incertitude de notre vie future, ce qui n'est pas toujours facile. Me voilà donc résolue à faire une pause dans le CAPES de lettres pour passer celui de Documentation, en essayant de caser celui de bibliothécaire dans le courant du mois de novembre.
Je me persuade que j'ai des dons, je voudrais juste pouvoir les exploiter. La seule chose dont je sois sûre? Je veux être entourée de livres toute ma vie. Enfin... Du moment que je ne finis pas à faire des sandwiches tous les midis, je crois que je pourrai m'estimer heureuse... Vous excuserez donc le peu d'activité créative ces derniers temps, le bombardement de vidéos est là pour dissimuler un pauvre moral en pleine maintenance. Ca devrait aller mieux d'ici peu...
Humeur: noire
Bande son: Air (ça fait aller mieux)
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