"Babel" - Alejandro Gonzàlez Innàritu
J'ai entendu beaucoup de gens dire que le réalisateur se reposait un peu sur ses acquis: une idée de départ et des histoires parallèles qui finissent par se rejoindre en un point d'orgue émotionnel (illustrant l'idée à partir de laquelle le film a été construit), pour se séparer à nouveau. On ne peut pas dire le contraire. Cependant, jamais ce principe n'aura été aussi adéquat que dans Babel: quatre histoires, quatre communautés représentées (des arabes, des latinos, des américains et des japonais), dont les destins se rejoignent autour d'un même évènement.
La bande annonce donne le ton immédiatement, expliquant le mythe biblique de la tour de Babel et la naissance des différentes langues parlées sur terre: pour diviser et amoindrir la force des hommes construisant une tour qui pourraient les emmener jusqu'à lui et les élever à son niveau, Dieu, jugeant cette entreprise d'une rare prétention, leur attribue différents dialectes pour les empêcher de se comprendre. L'affiche donne, elle, un indice de plus: elle nous demande d'écouter. Et c'est effectivement ce sur quoi le film insiste : d'un bout à l'autre de l'histoire, on est en présence de personnes qui parlent beaucoup, toutes haussant la voix pour se faire entendre (même lorsqu'elles parlent la même langue) sans prêter d'oreille attentive. Tout ce petit monde se débat, mais personne n'est entendu, chacun est seul. Barrière de la langue et défaut de communication, mais aussi parfois barrière de la culture (préjugés que certaines castes développent vis à vis des autres civilisations soit-disant moins évoluées), et des capacités sensorielles : l'un des personnages est enfermé dans sa surdité et son mutisme au milieu d'une société hyperactive. Mais ça n'est pas encore cet aspect du film, pourtant déjà très réussi qui m'aura le plus marquée.
Ce qui m'a frappée, c'est que le film rend compte d'une tension angoissante entre le grand et le petit : un petit évènement qui peut impliquer quelques personnes disséminées aux quatre coins de la planète sans qu'elles s'en rendent compte réellement. Et tout au long du film, se produit le glissement des espaces immenses inspirant la plénitude, ou des villes grouillantes, vers des endroits désolés, empreints de solitude, ou clos, pour finalement nous rappeler que bien que cette planète soit peuplée de milliards d'habitants, répartis plus ou moins régulièrement sur sa surface, il est pourtant possible de s'y sentir confiné, extrêmement à l'étroit ou seuls, où que l'on se trouve.
Toute cette tension et ce brouhaha de mots lâchés les uns par dessus les autres viennent illustrer quatre histoires émouvantes qui prouvent à elles seules que ceux qui se croient séparés par une incapacité à communiquer peuvent se voir réunis au coeur d'un évènement dramatique; que ceux qu'une tragédie a séparés peuvent finalement se comprendre grâce à un simple geste ou un regard; ou alors qu'au contraire ceux qui pensent être à l'écoute peuvent s'avérer inattentifs et incapables de comprendre. Les mots se sont pas tout, le langage du corps et du coeur est universel.
Enfin pour accompagner cette histoire, le réalisateur nous offre des moments de simple contemplation, s'attardant sur la beauté d'un paysage, d'un visage ou d'un mouvement, portés par une musique cosmopolite et intemporelle.
Babel est une oeuvre vaste à la mesure du mythe auquel elle rend hommage.
Humeur : grmf + vertiges = bof bof
Bande son : Babel OST
La bande annonce donne le ton immédiatement, expliquant le mythe biblique de la tour de Babel et la naissance des différentes langues parlées sur terre: pour diviser et amoindrir la force des hommes construisant une tour qui pourraient les emmener jusqu'à lui et les élever à son niveau, Dieu, jugeant cette entreprise d'une rare prétention, leur attribue différents dialectes pour les empêcher de se comprendre. L'affiche donne, elle, un indice de plus: elle nous demande d'écouter. Et c'est effectivement ce sur quoi le film insiste : d'un bout à l'autre de l'histoire, on est en présence de personnes qui parlent beaucoup, toutes haussant la voix pour se faire entendre (même lorsqu'elles parlent la même langue) sans prêter d'oreille attentive. Tout ce petit monde se débat, mais personne n'est entendu, chacun est seul. Barrière de la langue et défaut de communication, mais aussi parfois barrière de la culture (préjugés que certaines castes développent vis à vis des autres civilisations soit-disant moins évoluées), et des capacités sensorielles : l'un des personnages est enfermé dans sa surdité et son mutisme au milieu d'une société hyperactive. Mais ça n'est pas encore cet aspect du film, pourtant déjà très réussi qui m'aura le plus marquée.
Ce qui m'a frappée, c'est que le film rend compte d'une tension angoissante entre le grand et le petit : un petit évènement qui peut impliquer quelques personnes disséminées aux quatre coins de la planète sans qu'elles s'en rendent compte réellement. Et tout au long du film, se produit le glissement des espaces immenses inspirant la plénitude, ou des villes grouillantes, vers des endroits désolés, empreints de solitude, ou clos, pour finalement nous rappeler que bien que cette planète soit peuplée de milliards d'habitants, répartis plus ou moins régulièrement sur sa surface, il est pourtant possible de s'y sentir confiné, extrêmement à l'étroit ou seuls, où que l'on se trouve.
Toute cette tension et ce brouhaha de mots lâchés les uns par dessus les autres viennent illustrer quatre histoires émouvantes qui prouvent à elles seules que ceux qui se croient séparés par une incapacité à communiquer peuvent se voir réunis au coeur d'un évènement dramatique; que ceux qu'une tragédie a séparés peuvent finalement se comprendre grâce à un simple geste ou un regard; ou alors qu'au contraire ceux qui pensent être à l'écoute peuvent s'avérer inattentifs et incapables de comprendre. Les mots se sont pas tout, le langage du corps et du coeur est universel.
Enfin pour accompagner cette histoire, le réalisateur nous offre des moments de simple contemplation, s'attardant sur la beauté d'un paysage, d'un visage ou d'un mouvement, portés par une musique cosmopolite et intemporelle.
Babel est une oeuvre vaste à la mesure du mythe auquel elle rend hommage.
Humeur : grmf + vertiges = bof bof
Bande son : Babel OST
21 commentaires:
Un peu confus ton histoire....J'ai pas tout compris moi...
A première vue ,c'est un film chiant alors ?^^
Dans la mesure où il y a eu un cafouillage dans mes paragraphes, c'est normal qu'on comprenne moins bien. J'ai mis la mauvaise version en ligne. Honte à moi... Je vais rectifier ça...
Pourvu que je retrouve la bonne!!
Bon l'erreur est réparée, j'ai posté la version finale et non le brouillon que j'avais publié à la place de l'article terminé. Que j'avais évidemment effacé au lieu de ce p***** de brouillon!!
Tu disais quoi Dad? Qu'il fallait que j'arrête de picoler?
Le plus triste c'est que j'en ai même pas besoin... -_-
Et ce n'est pas un film chiant, bien au contraire!! <3
Ca veut dire quoi <3 ? Un cornet à ...2 glaces ?
Moi je connais (o)(o)...
Oui je sais .... Je rigole d'un rien.....
Meuh noooon! C'est un tit coeur! Si si! Regarde bien!
Et sinon alors? C'est plus clair ce que je raconte?
bon pour commencer par la marge, Dan Le Sac versus Scroobius Pip est une chanson hilarante, pleine de références (sous-)culturelles dont je m'inquiète de pouvoir percevoir un énorme pourcentage. C'est totalement british à mon avis, mais comment est-ce perçu en France?
(après-tout c'est la soupe MTV dont il parle)
Tiens, en parlant de cela, et de petites choses qui font le tour du monde, deux pubs pas a piquer des vers.
Je déconne... J'avais compris en gros dès la première mouture tout de même.
C'est là que le peintre c'est mis à parler le rital, le maçon: le portugais, le terrassier: l'arabe, et l'architecte: le 16è arrondissement.
Un 'tit coeur ? comme c'est meuuugnon!!!
t36, je perçois Dans le sac vs Scroobius Pip exactement comme toi, et bien que ce soit effectivement rempli de références qui touchent les anglais essentiellement, je trouve le message assez universel. Les mêmes idées reçues bouffent la tête des gens en France, et NRJ, MCM ou autres Skyrock sont notre fléau MTV bien à nous! Et pour ce qui est de la "fashion attitude" qui pousse tant de gens à la bêtise, jeunes et moins jeunes, ça existe partout hélas! A l'heure actuelle, la mode est à se déclarer narcissique, à vénérer la drogue et l'alcool tout en hurlant haut et fort que "bouh c'est pas beau, tu joues avec ta vie!", mais que de toute façon, du moment qu'on est conscient de ça, on est sauvé. Paradoxalement encore plus à la campagne d'où j'ai l'occasion de faire ce triste constat. Bon va falloir que je m'exprime là dessus dans un article entier parce que ça y est, je suis énervée ^^ Je suis en train de traduire les paroles de Thou shalt always kill pour illustrer la vidéo, parce que certains de mes amis connaissent moins bien l'anglais. Si tu as l'envie de m'aider un peu sur certaines choses... (mulholland-diane@hotmail.com)
Dad, honnêtement, t'as eu de la chance de pas te paumer dans toutes mes tergiversations phrastiques publiées par erreur, parce qu'à la relecture, moi même je m'y perdais un peu.
Ah et Dad? T'as toujours l'impression que ce doit être un film chiant?
Non.
Disons que j'ai pas envie de courir aller voir ce film.
Si je le trouve dans la boite à location de films au village, je le prendrai peut-être.
Par contre ce que tu racontes avec t36, m'intéresse cause que j'en parlais 'vec des caupins y'a pas longtemps. Mais nous comme on est vioques on n'a pas la même vision que les d'jeuns. Donc j'attends ton prochain article.
mdr! Les pubs M-tune d'Egypt :)
J'aime celui de 50 cent
Tiens!!!! Je suis bourré moi....
Comprends rrrrin à ça qu'elle dit Anijo !
C'est normal... T'es raide caisse mec...
Agreubeuzeltchudu....
MOUAHAHAHAHAHAHAHHAAAAA, KEUF,KEUF,keuf keuf, j'vé bourrir....
Dad,
T36 a fait un "link" vers les pubs... C'est de ça dont je parle!
50 cent, c'est un groupe Rap..
Heu, quand je suis à jeun, je comprends...
J'ai choppé un gros gros rhume....
Je laisse quelques miasmes sur ce blog pour Anthä.
AAAATCHAAAA!!!!
Snirfff...
T'as pas un bouchoir ?
Et dé goutt ? T'a pas dé goutt pour le dez ?
C'est quoi "goutt"... Qu'est ce que tu va mettre dans le nez?
Drogué!
Les pubs, sinon, je ne les connaissais pas. Ca me rappelle celle très habilement créée pour une méthode d'anglais, où tous les membres d'une famille chantaient gaiment des insanités sans rien comprendre à ce qu'ils disaient! xD
"goutt" : des gouttes
Je suppose que même aux States, quand on est enrhumé le pharmacien vous donne des produits liquides et gras pour mettre dans les narines .^^
joyeux premier septembre
Anthä: je crois t'avoir envoyé une traduction des paroles sus-citées...
j'ai fait ça hier soir un peu tard, j'espère que c'est pas trop confus.
rhume: plus on a de médicaments, mieux ça va... du moins pour le pharmacien.
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