mercredi, octobre 11, 2006

Amour courtois

Je ne vais sans doute pas améliorer ma réputation de râleuse, mais la vie me confronte parfois à un genre de fille que je ne comprends pas : les capricieuses dominatrices. Ou comment remettre en vogue l’archaïque conception de l’amour courtois.

En quoi consiste la chose ? C’est relativement simple : la jeune Dame énonce ses souhaits (aussi appelés caprices) et le chevalier servant exécute l’air béat d’admiration. Evidemment c’est encore mieux quand la Dame exige ! Et la perfection est atteinte lorsque ces caprices paraissent totalement saugrenus, et demanderaient presque une part de sacrifice de la part du jeune homme.

Plus sérieusement, où est la décence dans le fait d’exiger de se faire traiter comme une déesse que l’on n’est pas ? Ne jamais édicter quelque jugement que ce soit sur une autre fille, même le plus innocent qui soit (évidemment, toute proportion gardée) ; toujours préférer les petits plats de sa Dame à ceux des autres (hommes compris) même si ces derniers sont meilleurs ; ouvrir la porte à sa Dame, fermer la porte derrière elle ; payer le restaurant où il faut l’inviter régulièrement pour ne pas se faire envoyer dans les dents qu’on la néglige ; éviter de faire un compliment à une autre… La liste peut être très longue.

La question que je me pose, à l’heure d’aujourd’hui, à la suite de toutes ces batailles justifiées pour l’égalité des sexes, serait de savoir si ce n’est pas plus sain d’entretenir des rapports égalitaires au sein de son couple, plutôt que de demander à son homme de servir de paillasson de la sorte ? Vous demandez à être traitées en égales ? Payez donc l’addition de temps à temps ; réservez parfois des surprises à votre « chevalier servant », pliez vous en quatre pour lui, inversez les rôles ! Avant que le service qui vous arrive en pleine tête un jour, ne soit qu’une bonne grosse baffe bien méritée !

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